Tu l’as probablement vu sur les réseaux sociaux, lors de mon séjour dans la région d’Orcières, j’ai eu l’occasion de vivre plusieurs activités de la région ; notamment la pratique du ruisseling. Dans cet article je vais te partager mon expérience et te donner quelques conseils afin de préserver, un maximum, la faune et la flore locales.
D’où vient le ruissleing ?
A l’origine, le ruisseling est une pratique hivernale qui consiste à remonter une rivière ou un torrent gelé à l’aide de crampons et piolets. Cette activité invite les adeptes à des moments de calme à l’écart des pistes.
L’activité est désormais proposée dans diverses stations durant la période estivale. Ces randonnées, pieds dans l’eau, sont accessibles suivant le niveau d’eau et le courant. Comme en hiver, il s’agit de remonter le cours d’eau, très rarement de le descendre.
Le ruisseling dans le Drac.
L’eau est un environnement que j’affectionne particulièrement: Zodiac, Paddle, Pack-Raft, apnée,… Lorsque j’ai lu dans le programme du trip à Orcières qu’une activité de ruisseling était au programme, j’avais hâte de découvrir.
Le rendez-vous est pris le jeudi matin à Prapic, au bord du Drac. C’est Marie, accompagnatrice en montagne qui va nous initier à la pratique, elle fait partie des accompagnateurs en Montagne du Champsaur.
La mise à l’eau est immédiate et… glaciale. Les pieds piquent dans une eau à 10-12 °c. Les premiers pas sont assez faciles, le torrent est plutôt calme à cet endroit, idéal pour se familiariser avec le froid.
La progression dans l’eau est lente, extrêmement lente, avec une vitesse moyenne de 2 km/h. On hésite pas à s’arrêter pour découvrir la flore qui borde le Drac et avoir plus d’explications sur la vie dans et autour du torrent.
Après 30 minutes, la technicité s’accentue. Le courant est de plus en plus important, ça devient fun ! A chaque pas, je dois regarder où je place mon pied et quelle trajectoire est la meilleure. On continue la montée, la profondeur est plus importante à certains endroits, ce n’est pas rare d’avoir de l’eau jusqu’à mi-cuisse.
J’en oublie le froid, le corps finit par s’acclimater et l’apparition du soleil aide à se réchauffer.
1h40 de marche aquatique plus tard et 2,46km, il est temps de sortir de l’eau. Au fil de la remontée du courant, la technicité s’est faite de plus en plus présente, c’est ça que j’ai apprécié.
Je dois regarder où mettre le pied, analyser le courant et avancer avec attention pour juger de la profondeur. Pour le reste le point de vue est vraiment top, on se retrouve au milieu de l’eau avec des rochers et mélèzes tout autour de nous.
Quelques conseils avant de se mettre à l'eau.
Comme d’autres activités outdoor, je ne te conseille pas de te lancer dans l’activité sans un minimum de préparation. Elle s’adresse aux personnes qui ont un minimum d’équilibre et de condition physique.
Une bonne connaissance du ruisseau ou du torrent est importante, il faut savoir où mettre les pieds et pouvoir connaître le débit d’eau.
Je t’invite donc à t’informer auprès d’accompagnateurs ou guides.
Il te faut également t’équiper d’une bonne paire de chaussures que tu ne crains pas d’immerger dans l’eau. N’oublie pas non plus des vêtements adaptés : combi, maillot,…
L'impact sur la faune et la flore.
Pour conclure, il est important que je te parle de l’impact du Ruisselling, comme toute activité outdoor, sur l’environnement.
Les déplacements de cailloux, le piétinement de fonds et les risques de pollution peuvent être très néfastes si l’activité n’est pas un minimum respectueuse des environnements.
Je t’invite à t’informer sur la pratique et faire, encore une fois, appel à un accompagnateur. Il pourra t’informer sur les endroits à explorer en minimisant tes traces. Évite également les agences qui tendent à surexploiter une zone.
Pour le reste, fonce et essaye…!
Merci à l’équipe de l’Office du Tourisme d’Orcières et Mindshake.
